Pairi Daiza fête ses 30 ans

En vieux persan « Pairi-daeza » signifie « jardin clos » ou « verger protégé de murs » dans le sens de « paradis ». Récompensé plusieurs fois par le titre de « Meilleur Zoo d’Europe », Pairi Daiza est bien plus qu’un jardin zoologique. Depuis sa création en 1994, le Parc se transforme en continu pour devenir cette évocation des merveilles du Monde et prôner l’harmonie entre les animaux et les humains.

Pairi Daiza invite ses 2,3 millions de visiteurs annuels dans l’utopie du paradis perdu que chacun essaie de retrouver. Dans ce musée à ciel ouvert, les animaux et les plantes côtoient harmonieusement les minéraux et les réalisations humaines artistiques et architecturales. Sur 75 hectares, Pairi Daiza restitue la beauté des paysages en évoquant la spiritualité des peuples dans le respect des arts et métiers de ces régions. La combinaison entre les édifices authentiques, la faune et la flore immerge les visiteurs en Chine, en Asie du Est, au Japon, au Bénin, au Togo, en Antarctique, en Australie, en Europe du nord ou encore au Canada.

Premier site touristique payant de Belgique, Pairi Daiza est également classé trois étoiles au Guide Vert Michelin. Ses logements avec vue sur les ours blancs, les morses, les manchots et les tigres de Sibérie ont emporté en 2022 le titre de « Meilleur nouveau concept hôtelier » pour la Belgique et les Pays-Bas.

Éric Domb est le président fondateur de Pairi Daiza. Ses parents, un chirurgien et une historienne d’art et égyptologue, tous deux passionnés de jardins, lui ont donné la vie le 11 novembre 1960. Licencié en Droit et en Sciences financières et commerciales, il adore voyager et jardiner. Enfant, il a dévoré les œuvres de Jack London, Jules Verne, Pierre Loti, Conrad et Henri Vernes.

Ce fervent défenseur de la cause animale découvre à 32 ans le Domaine de l’ancienne abbaye cistercienne de Cambron fondé en 1148 à Brugelette, en Wallonie picarde. Sous le charme de ce site délaissé, il décide d’abandonner sa carrière et de bâtir le parc dont il a rêvé pendant son enfance. Malgré des difficultés de financement, il parvient, avec l’aide du seul banquier qui a crû en lui, à créer le Parc Paradisio qui, après des débuts difficiles, devient une véritable succes story.

Paradiso fut d’abord un superbe jardin ornithologique accueillant, en 1994, 2.500 oiseaux de 400 espèces. Notamment dans une volière cathédrale qui reste aujourd’hui encore parmi l’une des plus grandes au monde avec ses 15 mètres de hauteur et ses 100 mètres de long. Cette année-là, 165.000 personnes ont visité le Parc.

En 2000, une serre tropicale héberge les premiers petits mammifères du Parc. Un an plus tard, le château néoclassique construit en 1854 devient l’écrin de l’aquarium, où vivent aujourd’hui plus de 4.000 individus.

Dès 2003, le parc recueille reptiles et amphibiens abandonnés par leurs propriétaires ou saisis par les autorités.

Poussé par la fascination et l’amour que sa famille, sa maman en particulier, a toujours eu pour la culture chinoise ancienne, Éric Domb mène à bien en 2006 l’un de ses premier rêves : immerger ses visiteurs dans un jardin chinois authentique et semblable aux jardins du lettré. De vrais jardiniers chinois ont élaboré avec lui ce jardin chinois de 4,5 hectares aménagés selon les méthodes ancestrales d’art paysager. Le temple bouddhiste procède de la même approche : consacré par un Vénérable proche du Dalaï Lama ce temple a été construit comme il y a six siècles par les mêmes artisans qui participent à la restauration de la Cité Interdite, avec ses épaisses colonnes en bois et son bouddha sculpté dans du bois de camphrier. L’authenticité de ce jardin chinois, qui est le plus grand d’Europe, a notamment été appréciée par le Président Xi Jinping et son épouser qui sont venus le visiter en 2014.

La démarche fut la même pour concevoir le Royaume de Ganesha (2009), la Terre des Origines (2012), le Cap Austral (2015), la Dernière Frontière (2019, la Terre du Froid (2020) et Les îles du Soleil Levant (2024) : les autres mondes du Parc.

En 2010, afin de mieux correspondre à la volonté de son fondateur de proposer plus qu’un jardin zoologique, le parc est rebaptisé « Pairi Daiza ». Un nom qui s’inspire du vieux persan. « Pairi-daeza » et qui signifie « jardin clos » ou « verger protégé de murs », dans le sens de « paradis ».

L’amour, et singulièrement, l’amour des animaux au sens large est le catalyseur de l’action que le Parc souhaite enclencher pour la protection de la biodiversité́ et des merveilles du Monde. Pairi Daiza a pour vocation de sensibiliser le public aux enjeux de protection de la planète.

Pairi Daiza est une entreprise engagée qui agit concrètement pour la protection et la conservation des espèces. En participant à une centaine de programmes d’élevages européens (EEP), en concevant des territoires énormes et adaptés à chaque espèces et en proposant constamment des enrichissements variés aux animaux.

Les vétérinaires de Pairi Daiza et les 80 soigneurs prennent soin des 7.500 animaux tous les jours. Le département zoologique pratique de la médecine vétérinaire préventive, soigne les petits bobos et pratique des opérations chirurgicales. Régulièrement, parfois tous les jours, les équipes préparent nos protégés aux interventions avec des entrainements médicaux. Ils procèdent aussi à des analyses de qualité de l’air et de l’eau pour garantir le meilleur environnement aux animaux. Et ils veillent au bien-être des plus fragiles comme les nouveaux nés et les plus âgés.

Pairi Daiza est beaucoup plus qu’un parc animalier ou un jardin des mondes; c’est un lieu d’impact, un rêve éveillé où chaque visiteur est appelé à jouer un rôle actif dans la préservation et l’enrichissement de la vie sur Terre.

Pairi Daiza n’est pas juste un lieu de visite, mais un espace transformationnel qui, par la beauté et l’émerveillement, pousse à l’action concrète pour la protection et la conservation de la nature. Il s’agit d’un engagement à créer, jour après jour, un projet vivant qui évolue avec et grâce à la communauté qui l’entoure, nourri par l’amour et la détermination de ceux qui le portent.

Le respect et la protection de la nature est la priorité depuis la création de Pairi Daiza. Pairi Daiza s’est fixé d’atteindre l’objectif d’être 100 % vert avant 2034. Une immense étape a été franchie en 2020 avec la mise en service d’un gigantesque carport photovoltaïque. Il a été doublé en 2023. Aujourd’hui, 93.786 panneaux solaires produisent 39.800 MWh d’énergie verte par an, soit l’équivalent de la consommation moyenne de 11.350 ménages. Le Parc est autosuffisant en valeur nette et l’excédent d’électricité verte produite (environ 30% en 2023) est réinjecté́ dans le réseau belge. Pairi Daiza participe ainsi activement aux objectifs nationaux de décarbonation.

Une station d’épuration Organica est en service depuis  janvier 2023, 1ère du genre en Belgique, capable d’épurer, en partie avec le support de plantes, les effluents correspondant à une commune de 10.000 habitants.

Parallèlement et progressivement, Pairi Daiza optimise toutes ses consommations et intègre, pour les nouveaux projets ou les aménagements d’installations existantes, les technologies durables les plus performantes, et ce dans tous les domaines d’activités. Entre autres :  technologies leds, échangeurs de chaleur, vitrages très performants,  pompes à chaleur, projet géothermie, Intelligence Artificielle, etc. Le tri minutieux de 50 types de déchets (contre 15 en 2018) fait aussi partie intégrante du processus.