Projet

Evaluer l’effet du stress anthropique sur la santé des lémuriens dans la nature à Madagascar

Les lémuriens sont parmi les animaux les plus emblématiques de Madagascar. A ce jour, on en compte encore 5 familles : Cheirogaleidae, Lemuridae, Lepilemuridae, Indriidae et Daubentoniidae. Pour une superficie de 587.000 kilomètres carrés, il s’agit d’un niveau de diversité extraordinaire. Malgré leur grande diversité, les lémuriens sont le groupe de mammifères le plus menacé au monde. Plus de 90 % des espèces de lémuriens sont en danger d’extinction.

 

Des primates très sensibles aux stress anthropiques

Les lémuriens sont extrêmement sensibles aux stress anthropiques, tels que la déforestation, les activités minières et la chasse, qui impactent négativement leur santé.  Évaluer comment ces pressions affectent leur physiologie est crucial pour leur conservation. Dans ce projet, les chercheurs postulent que ces pressions ont une relation directe et proportionnelle avec les taux d’infection parasitaire chez les lémuriens.

 

Des échantillons prélevés à Madagascar et dans des parcs animaliers belges

Cette recherche s’inscrit dans le cadre du doctorat de Karine Mahefarisoa (Global South KU Leuven), lauréate 2023 de la bourse décernée par la Pairi Daiza Foundation, en collaboration avec la Royal Belgian Zoological Society. Elle compare les charges parasitaires et les biomes intestinaux des lémuriens en liberté à Madagascar et de ceux vivant en parcs animaliers en Belgique. A Madagascar, elle compare des échantillons de selles de lémuriens provenant d’une zone à forte pression anthropique et d’une zone à moindre pression. A Pairi Daiza, tous nos lémuriens sont vermifugés, et sont donc indemnes d’infections parasitaires. Les échantillons de selles prélevés servent dès lors de contrôle négatif, permettant de valider les résultats obtenus sur les échantillons en provenance de Madagascar.