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Manifeste de Pairi Daiza, le Jardin des Cinq Merveilles

Là où la beauté éveille l'amour

Parce que le monde a tellement besoin de beauté, d’amour et de lien, nous avons voulu t’offrir un lieu.

Un lieu où tu viendras simplement pour voir. Et d’où tu repartiras transformé, quand une lumière viendra réveiller en toi ce que tu croyais perdu.

Ce lieu a une mémoire. Il s’est élevé sur les ruines d’une abbaye. Il reste quelques pierres et le murmure du passé.

Deux quêtes profondes y ont trouvé refuge. L’une cherchait Dieu dans le silence. L’autre cherche, dans l’amour des beautés du monde et de la vie, la force de les protéger.

De cette rencontre est né Pairi Daiza.

Cinq merveilles t’y attendent. Quatre t’ouvriront le cœur. La cinquième, peut-être, naîtra en toi.

 

Première merveille : les animaux.

Ils viennent d’ailleurs ou sont nés ici.

Ils ne parlent pas. Et pourtant, ils disent l’essentiel.

La fragilité. La confiance. La joie d’exister.

Ils t’invitent à approcher leur monde avec, pour seule richesse, la vie. Et cette innocence que nous avons perdue.

Leur instinct veille encore. Mais ici, nul n’a besoin d’arracher la vie pour survivre.

Et c’est peut-être cela, le plus doux des miracles… Les voir vivre, sans peur, dans la paix, l’insouciance, la douceur.

Regarde les mères avec leurs petits.

Quel que soit le corps, le lieu ou le temps, les gestes de la tendresse se ressemblent.

Et dans les yeux des nouveau-nés, tu reconnaîtras ce regard premier. Celui qui cherche l’amour, avant même de savoir qu’il existe.

 

Deuxième merveille : les arbres et les jardins. 

Ils respirent autour de toi, déploient leur beauté en silence, se transforment avec les saisons et murmurent, à chaque floraison, que la beauté peut toujours renaître.

Avec juste assez de lumière, un peu d’eau et la patience des choses enfouies, ils t’offrent des fleurs, des fruits, de l’ombre et de la paix.

Ils ne gardent rien pour eux.

C’est cela, le miracle du monde végétal : une générosité silencieuse, une splendeur née de presque rien et qui ne demande rien.

 

Troisième merveille : les profondeurs de la Terre.

Roches millénaires, géodes, cristaux.

Ils conservent le plus ancien secret du monde.

Ils sont la mémoire du temps. Et la preuve que ce qui est précieux n’est pas toujours vivant.

Mais que le vivant, lui, peut tout perdre.

 

Quatrième merveille : les créations humaines.

Architectures profanes ou sacrées, musiques, histoires, poèmes, œuvres d’art ou de sagesse, toutes nées du désir de beauté, portent en elles la mémoire des peuples.

Leurs gestes fondateurs, leurs rêves, leurs savoirs, leur besoin d’aimer et d’être aimé.

À travers la matière, les sons, les images, les mots, elles murmurent une même prière : exister encore, être transmises, laisser une trace.

Et alors, parfois, quelque chose s’éveille.

Ce n’est jamais certain. Mais c’est notre espérance. Et c’est pour cela que ce lieu existe.

Parce qu’il arrive qu’à force de marcher parmi ces merveilles, à force d’ouvrir les yeux, les sens, le cœur, l’émerveillement creuse une brèche.

Et dans cette brèche, l’amour entre. Un amour simple, muet, mais ardent.

D’où naît un désir. Le désir de protéger la vie, la beauté, ce qui ne se remplace pas.

Et parfois, de ce désir naît un geste. Le geste qui veille. Le geste qui protège.

 

Cinquième merveille : c’est toi. Quand naît en toi, l’amour qui protège.

 

Eric Domb