L’orang-outan de Bornéo en danger critique d’extinction !

L’orang-outang de Bornéo (Pongo pygmaeus) est une des trois espèces d’orangs-outans. Les forêts de l’île de Bornéo représentent son seul et unique habitat au monde.

La population d’orangs-outans de Bornéo a diminué de plus de 60% en 60 ans ! En danger critique d’extinction, ils ne sont aujourd’hui plus que 57.000*.

*Utami-Atmoko, S. et al. (2017) Orangutan Population and Habitat Viability Assessment: Final Report. IUCN/SSC Conservation Breeding Specialist Group, Apple Valley, MN.

Orphelins ou privés de leur habitat, ils ont besoin d’aide

Chaque année, des milliers d’orangs-outans sont tués ou privés de leur habitat en raison de la déforestation et du braconnage (pour leur chair et le commerce illégal d’animaux de compagnie). Parmi ceux qui ont la chance de sortir vivants de ces épreuves, nombreux sont dans un état de santé critique ou trop jeunes pour survivre seuls dans la nature. En effet, les jeunes orangs-outans sauvages dépendent de leur mère jusqu’à l’âge de 7-8 ans. Cette dernière leur enseigne tous les comportements essentiels à la vie en forêt. Les chances de survie d’un orang-outan orphelin laissé à lui-même sont donc très faibles.

La Borneo Orangutan Survival Foundation (BOSF) recueille ces orangs-outans en détresse. Débute alors un parcours long et complexe, mais donc chaque étape est cruciale pour espérer réintroduire les orangs-outans dans la nature.

La réintroduction en milieu naturel, l’objectif ultime d’un long parcours

La réhabilitation des orangs-outans par la BOSF suit le cheminement suivant :

  • Nurserie

Les bébés orphelins rejoignent la nurserie, où des mères humaines de substitution leur apportent des soins permanents comme le ferait leur mère orang-outan.

  • Ecole de la forêt

En groupes de 10-15 individus, les jeunes orangs-outans commencent à exprimer leurs comportements naturels et à acquérir les compétences nécessaires à la survie en milieu sauvage. Sous la supervision de « babysitters » et de techniciens animaliers, ils apprennent à grimper aux arbres, se familiarisent avec différents types de nourriture et interagissent avec leurs congénères, le tout dans un environnement entièrement sécurisé. Cette étape peut prendre 7 ans, voire plus.

  • Période de socialisation

Logés en groupe, les orangs-outans pratiquent leurs compétences de socialisation avec des individus qu’ils ne connaissent pas encore. Bien que les orangs-outans soient des animaux semi-solitaires, cette étape est importante. En effet, dans la nature, ils seront amenés à interagir avec d’autres congénères en période de reproduction ou pour défendre leur territoire, par exemple.

  • Iles de réadaptation

Dernière étape avant le retour dans la nature, les îles de réadaptation sont situées en pleine forêt et délimitées par des rivières, des canaux artificiels et des clôtures. Elles s’étendent sur plusieurs dizaines d’hectares et offrent aux orangs-outans un cadre de vie quasi identique à leur environnement sauvage. Ils ont à leur disposition une grande variété (plus de 100 !) de sources de nourriture naturelles (fruits, feuilles, écorces, termites, etc.) et apprennent ainsi ce qu’ils doivent (et ne doivent pas !) manger. Ils apprennent à faire leur propre nid dans les arbres. Ils sont exposés à d’autres espèces, dont des animaux qui sont en compétition avec eux pour la nourriture (comme les macaques) ou qui représentent un danger pour eux (comme les serpents). Sur ces îles, les orangs-outans bénéficient encore d’une aide minimale. Ils reçoivent encore un supplément de nourriture deux fois par jour (mais sans contact humain). Leur bien-être est évalué quotidiennement et un vétérinaire est prêt à intervenir en cas de problème de santé. Les équipes observent quotidiennement le comportement des orangs-outans. C’est sur cette base qu’ils déterminent à quel moment les orangs-outans sont entièrement autonomes et prêts à retrouver la vie sauvage.

Le projet soutenu par la Pairi Daiza Foundation

Le projet financé par la Pairi Daiza Foundation, à hauteur de 13.000 €, permettra les réalisations suivantes au sein de deux îles de réadaptation, situées en Kalimantan central (sud de l’île de Bornéo) :

1) Restaurer et améliorer les infrastructures des îles de réadaptation

  • Construire 10 plateformes pour le nourrissage des orangs-outans
  • Améliorer les infrastructures pour les techniciens animaliers et les gardes de sécurité (qui assurent une surveillance 24h/24)
  • Construire 2 postes d’observation pour le monitoring à distance des animaux

2) Acquérir des équipements supplémentaires pour améliorer le monitoring des orangs-outans

  • Acheter 3 bateaux pour le transport des équipes, du matériel et de la nourriture
  • Acheter 1 ordinateur, des caméras, jumelles et équipements radio pour le monitoring des animaux

3) Transporter 9 orangs-outans vers les îles de réadaptation

9 orangs-outans qui ont terminé avec succès l’Ecole de la forêt (4 mâles et 5 femelles, âgés de 7 à 12 ans) sont prêts pour rejoindre une des îles de réadaptation. Leur transfert implique :

  • Des médicaments (pour l’anesthésie) et des fournitures vétérinaires
  • Des tests COVID-19 pour les orangs-outans
  • Des frais de transport
  • Des frais de personnel (3 techniciens animaliers)

Notre partenaire à Bornéo

C’est la Borneo Orangutan Survival Foundation qui conduira ce projet sur place. Engagée dans la protection des orangs-outans de Bornéo depuis 1991, cette fondation poursuit quatre missions principales :

  • Conserver et réhabiliter leur habitat
  • Recueillir des orangs-outans en danger au sein d’un sanctuaire
  • Réintroduire des orangs-outans dans leur habitat naturel
  • Sensibiliser et impliquer les communautés locales

Lien vers le site de la BOSF : https://orangutan.or.id/

Votre soutien fait la différence

La Pairi Daiza Foundation consacre à ce projet un budget de 13.000 €. C’est grâce à votre soutien que nous pouvons concrétiser cette action.

  • 444 € permettront d’acheter 1 ordinateur pour le monitoring des orangs-outans
  • 118 € permettront de construire 1 plateforme de nourrissage
  • 59 € permettront de réaliser 1 test PCR pour un orang-outan avant son transport
  • 35 € permettront de fournir les médicaments et les fournitures vétérinaires pour le transport d’un orang-outan

5% du budget total du projet sont consacrés à des frais de management pour les administrations locales.

Les orangs-outans à Pairi Daiza

A Pairi Daiza, vous pouvez rendre visite à une autre espèce d’orangs-outans : les orangs-outans de Sumatra (Pongo abelii).

  • Ils ressemblent très fort à leurs cousins de Bornéo, si ce n’est que leurs poils sont un peu plus longs au niveau de leur tête. Ils forment également des liens sociaux plus forts entre eux.
  • Ils vivent sur une île voisine à celle de Bornéo.
  • Au nombre de 14.000, leur population est encore plus réduite que celle des orangs-outans de Bornéo.